Scénarios RTE : plus de nucléaire mieux-disant pour le climat et les coûts systèmes

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Publié le 25/10/2021

Ce lundi 25 octobre, RTE Réseau de Transport d’Electricité a présenté ses scénarios de mix électrique pour tendre vers la neutralité carbone France en 2050.

Parmi les 6 scénarios de référence étudiés, le scénario avec le PLUS de nucléaire – N03 à droite des graphiques -, qui limite artificiellement sa part à 50% de la production électrique du fait des lois NOME et LTECV, est le PLUS décarboné et le MOINS cher.

A noter également :

– L’augmentation importante de la consommation d’électricité prévue, pour décarboner les transports, le chauffage, l’industrie, produire de l’hydrogène, et ce malgré une part importante d’efficacité et de sobriété.

– La réindustrialisation engendre une augmentation de la consommation électrique mais permet une réduction de l’empreinte carbone de la France (en réduisant les importations).

– Tous les scénarios hors N03 (maximum nucléaire) comprennent la construction de nouvelles capacités thermiques, c’est-à-dire de nouvelles centrales au gaz, allant de +5GW à +29GW.

Aujourd’hui la production d’électricité française d’origine nucléaire est de l’ordre de 70 à 75%.

➡️ Pour le climat, pour les équilibres de notre société, afin de disposer de toute l’information nécessaire en support de ce choix fondamental pour l’avenir, il faut maintenant se permettre de regarder au-delà de ce verrou de 50% de nucléaire dans le futur mix électrique.

Parmi les 6 scénarios de référence examinés dans les résultats, le N03 est celui avec le plus de nucléaire (historique et nouveau). Sur les indicateurs prospectifs présentés c’est le plus décarboné et le moins cher. C’est aussi le moins gourmand en cuivre, ressource minérale qualifiée par RTE de « sous surveillance ».

Pour la partie système électrique de la figure, la quantité de cuivre requise diminue avec l’augmentation de la proportion de nucléaire (de gauche à droite). Là encore on aurait bien aimé voir un ou plusieurs scénarios avec plus de 50% de nucléaire à titre de sensibilité, ne serait-ce que pour se projeter au-delà de 2050, mais le travail réalisé par RTE est déjà énorme.

« Le cuivre est présent dans presque tous les composants du système électrique et dans de nombreux autres secteurs économiques stratégiques (bâtiments, transports, télécommunications, industrie, etc) en croissance au niveau mondial.

Des tensions sur son approvisionnement sont à prévoir, les capacités minières n’étant probablement pas suffisantes en l’état pour absorber une forte croissance de la demande. La demande de cuivre est plus importante dans les scénarios à forte proportion en énergies renouvelables mais les enjeux de criticité dépendront très largement de l’évolution mondiale de l’offre et la demande ainsi que de l’évolution des capacités de recyclage. »

Et puisqu’il en est rapidement question dès que l’on parle de l’avenir du nucléaire dans le mix , l’uranium n’est pas dans ce type de situation :
– Les ressources et réserves mondiales sont abondantes et géographiquement bien réparties (AIEA).
– Son usage énergétique n’est pas en concurrence avec d’autres.
– Sa densité énergétique en facilite le stockage.
– La France dispose en permanence d’un stock d’uranium naturel pour 2 ans de production d’électricité.
– Le stock d’uranium appauvri français représente de 5 à 10 ans de consommation (la capacité d’enrichissement étant domestique).
– L’uranium naturel ne représente qu’environ 5% du coût de production du MWh nucléaire.
– Les ressources mondiales laissent largement le temps de développer et déployer un parc de surgénérateurs, qui permettent de s’affranchir de l’approvisionnement en uranium naturel.

La conférence de presse en replay, les principaux résultats et le rapport complet de RTE sont disponibles ici.

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